Juste avec ma sucette. xD

La jeune fille qui avait semé son pot de colle de "surveillant-domestique" rentra en vitesse dans le bar plus proche.
Demain sera sa seconde journée de cours, et elle ne pouvait la faire péter. Déjà avait elle eu de la chance aujourd'hui d'avoir pu éviter le test de natation en simulant un mal être. Quelle idiote cette prof, en y repensant. Mais passons. Il commencait à se faire tard, déjà 23h, se lever à 6h va être difficile.

Elle entra donc dans le bar à moitié dans sa tenue de lycéenne. En effet, il restait la jupe blanche plissée, mais aussi vêtue de son gros pull de laine gris délavé, encore et toujours bien trop grand pour elle ( HS: Elle l'aime ce pull han XD), et pieds nus. L'ambiance de ce bar était, comment dire, lourde, une musique à peine entendue des clients par leurs cris, plus particulièrement de ceux qui n'avaient pas bu qu'un verre, ainsi que l'odeur de cigarette. Rien de plus déplaisant.

Elle reconnut pas mal de lycéens de Sakura oyobi ran high school à son étonnement, jamais lele n'aurait penser que des gosses de riche aimeraient se retrouver ici, puis quelques vieux, un peu de tout en fait si l'on regarde bien. Certains se lêchaient le museau, ne, ils respirent au moins? D'autres discutaient tranquillement, puis certains se bourraient la gueule...etc

Elle partit s'assoir au bar, et commanda...deux sucettes. Han, original. Elle raffolait de ces petites sucreries.Et déposa un bon pouboire au serveur sans compter combien elle avait donné. Qu'importe, le lendemain son père pourrait lui envoyer 20 fois cette somme si elle le voulait, comme tous les riches. Deux ou trois hommes qui puaient l'alcool à deux kilomètres vinrent l'accoster, Nyoko qui ne supportait pas la drague, et encore moins venant de trentenaires pathétiques, leur fit comprendre d'aller voir ailleurs si elle y était en tordant légèrement le poignet à l'un d'eux qui en avait décidé autrement, mais qui finalement revint sagement sur sa décision en repartant appeuré tout en lui criant "Sauvage". Par lequel elle répondit d'un sourire ironique.

La jeune fille finit presque allongée sur le bar, les yeux perdus dans le vide, tout en machouillant sa sucette à la fraise.
Les rares lycéens qu'il restait encore finirent par presque tous partir, mais toujours autant de monde bondait ce café et discutaient à tout va. Il devait être assez populaire.

La petite Nyoko comptait les secondes, qui se transformaient en minutes, qui passaient jusqu'à ce qu'un rire déclencheur vint perturber le calme, si l'on puit dire, qui regnait dans ce bar enfûmé.

Un roux dont la tête lui rappellait vaguement quelque chose, sûrement un étudiant de Sakuya Oyobi Ra High School, eut un léger désaccord avec un autre groupe de lycéens. Lui et un ami si l'on pouvait en juger ainsi. Sucette à la main, elle observa la scène, les yeux mi-clos. Encore une bagarre sans interêt, seule la brutalité dominait. D'accord, le p'tit riche n'avait pas à faire ou dire ça à l'ami du roux, mais bon, répondre par la même bêtise n'était pas plus intelligent. Au mot de "prolètaire", la jeune fille qui était déjà reparti "vivre dans sa tête", revint sur terre. A ce mot, tout l'interressait, enfin presque. Le petit groupe d'idiots finit par s'enfuir. Déçue, Nyoko le fit savoir à elle même par un soupir, elle voulait voir un vrai combat, pas des idiots qui prennent la poudre d'escampette. Vraiment pathétique, et ça ose se la ramener?

*vraiment ennuyant, fils à papa*

Ce jeune homme aux cheveux orange partit alors en direction du bar pour demander quelque chose qu'elle ne put entendre par les rouspetations des fuyards encore présents. Elle ne le quitta pas des yeux, de ses yeux sans émotions, cachés par sa tignasse. Elle haussa un sourcil, quand clui ci, retourné, lui adressa un signe de la main. Idiote, la jeune fille regarda derrière elle pour savoir à qui disait-il vraiment bonjour. Elle ne vit que quelque alcoolo. Etonnant oui me direz vous, dans un bar. Nyoko supposa que c'était pour elle, mais pas du genre à faire ce genre de chose, trop coincée, elle ne fit que répondre par des mots.

- La bagarre fut courte dis-moi...en regardant le plafond, sucette à la bouche tout en tournant sur son siège.

Le jeune homme prénommé Batsu envoya quelques serviettes à son ami. C'était donc ça qu'il demandait au serveur. Celui ci se retourna alors vers la jeune fille, qui tournoyait sur sa chaise. Celle-ci s'arrêta alors quand celui ci lui adressa la parole en lui tendant la main. Han, Nyoko n'était pas habituée à ce genre de familiarité, mauvaise habitude pour une riche héritière. Elle fixa sa main, perplexe, sucette à la bouche, on aurait dit un petit chien. >>" Et puis tant bien même, les seules fois où elle touchait quelqu'un, ce n'est que pour les combats ou ses entraînements. Elle ne fit alors qu'incliner très légèrement la tête. D'ailleurs, il avait l'air un chouya plus âgé qu'elle, sûrement en terminale.

A ces mots, elle se rendit compte que celui ci avait bien vu qu'elle n'était pas roturière à son grand étonnement. Pourtant, on la prend toujours pour une pauvre par son allure et ses mauvaises manies. Pro des combats de rue? Ceci ne l'étonna guère à en juger la petite baston de tout à l'heure.
Pas mal tout de même, deux élèves boursiers en 3 jours. Après être restée silencieuse en oubliant les bonnes manières, elle finit par se présenter à son tour.

- Nyoooko, bafouilla t-elle avec son éternelle sucette à la bouche. Sur un nouvel élan de bonté, elle s'autorisa à lui donner un conseil. Tu devrais moins miser sur la force, mais plus sur la tactique.

Sur ces mots, elle recommença à tournoyer sur sa chaise peu confortable, la tête vers le plafond. Décidemment, elle faisait de drôles de rencontres en ce moment.

Ce Batsu donna le tourni à Nyoko, un coup il repartait, un coup il se retournait, jusqu'à enfin se décider à s'assoir, pas trop tôt. Enfin, tourni, peut-être était-ce parce que, comme une enfant elle tournait sur elle même? Bon passons.

*Si je m'y connais? Ww *

Ses paroles firent sourire légèrement et ironiquement la jeune fille.

-Daans le mille.

Faire parti de cette bande de guignols? Ceci vexa un moment et amusa par la suite Nyoko. Là, elle regrettait d'avoir lâché son "dans le mille", mais bon, il n'était pas sensé savoir après tout.

- Meeeeuh, ça va pas non. Je suis héritière d'une graande école d'arts martiaux. Crois tu réellement que je perdrais mon temps dans ces clubs? lâcha t-elle, tout en le fixant derrière ses cheveux d'une voix toujours aussi plate et pas très classe pour quelqu'un de son milieu.

Après ceci, l'ami de ce Batsu vint le voir et le prévenir qu'il rentrait. Celle ci ne répondit pas à sa question, et la lui retourna.

- Et toi alors? Tu devrais être en train de dormir, y'a cours demain mon grand.

Elle dit ça comme si elle n'était en aucune façon concernée par le fait d'être elle aussi lycéenne. Ca aurait d'ailleurs éviter à ce jeune homme des problèmes avec la direction qui ne tarderaient à arriver le lendemain.

Pas cours? Mmh, sur cet instant, la jeune fille haït ce venard. Ce qu'elle donnerait pour ne pas avoir de cours le mati, ou ne pas avoir de cours du tout en fait. La jeune fille s'arrêta de tournoyer ridiculement sur sa chaise, pour fixer comme elle le faisait toujours, son interlocuteur de ses yeux las et impassibles.

-Je vois que tu as l'oeil, bonne déduction Mister Batsu, avec un haussement de sourcil sans donner plus d'informations. Si il y avait bien une chose qu'elle avait appris par ces professeurs sans interêt, c'était bien de répondre que si l'on nous pose une question exacte, et si cette question en valait la peine. Ce qui pour elle, ne représentait aucun des deux.

-Qu'est ce que ça fait d'être pauvre...? lâcha t-elle sans tabou, curieuse de connaître son point de vue parmis tous ceux qu'elle a connu.
Elle lui tendit alors la seconde sucette qu'elle tenait à la main, n'en voulant pas, sur un regard froid pour l'obliger à accepter.

Par la suite, elle commanda un fanta, et un diabolo fraise, qu'elle mélangea dans un verre à part. Perplexe de la couleur douteuse du mixage, elle observa les bulles qui pétillaient doucement dans le verre dans l'attente d'une réponse du rouquin.